On appelle "Carême" la période de quarante jours de la préparation à la fête de Pâques. Le mot "Carême" signifie lui-même "quarante".

Ce temps constitue un unique ensemble allant du Mercredi des Cendres jusqu’au seuil de la Vigile pascale. En ne comptant pas les dimanches - commémore la joie de la résurrection du Seigneur et le relèvement des chrétiens, ce sont quarante jours qui se succèdent. Le Carême commence donc quarante-six jours avant Pâques.  Il nous prépare à accompagner Jésus dans le mystère de ses souffrances, de sa mort en croix, de sa mise au tombeau et de sa glorieuse résurrection au matin de Pâques.

L’Église s’unit chaque année durant ce temps au mystère de Jésus dans le désert : "Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. Il jeûna quarante jours et quarante nuits, après quoi il eut faim. Et le tentateur l’aborda…"(He 4, 15 ; Mt 4, 1s)

Jésus y a connu la tentation sous les tentatives de Satan, mais jamais il ne céda. En jeûnant quarante jours au désert, il consacrait le temps du Carême ; lorsqu’il déjouait les pièges du tentateur, il nous apprenait à résister au péché, et à le vaincre.

Le carême est comme une retraite de quarante jours pendant lesquels l’Église propose à ses fidèles l’exemple du Christ pendant son séjour au désert. Elle se prépare ainsi à la célébration des solennités pascales, dans la purification du cœur, la pratique de la vie chrétienne et une attitude de pénitence.

 

Que ce Carême-ci soit un vrai Carême !

 

Pour que ce soit vrai et non pas un mensonge que l’on se fait à soi-même, il convient de prendre le temps de réfléchir d’abord à cette question : que faisons-nous de notre baptême ? Dans quel placard l’avons-nous placé ? Et de se dire que l’on a vraiment quarante jours pour le retrouver ! Nous rendons-nous compte de la grâce ? Le Seigneur nous offre quarante jours pour retrouver ce qu’il y a de plus précieux pour nous : la VIE.

Et si durant le Carême nous prenions l’habitude de noter dans un cahier ou un carnet le fruit de nos journées bénies de Carême ! Nous pourrions commencer par y poser le fruit de notre première méditation sur la place du baptême dans notre vie. Autrement dit quelle place nous laissons au Seigneur dans notre quotidien (personnellement, en famille, en communauté paroissiale) ? Combien de temps nous consacrons à la prière et comment nous l’organisons (vite-fait ou en y mettant du soin ; mécaniquement ; rarement ; jamais etc.) ? Quel témoignage de la vie en Christ apportons-nous dans notre environnement (famille, travail, amis etc.) ? Et notre devoir de charité ? Ce qui fait obstacle à toutes ces considérations ?

Face au constat, nous pourrions aussi y noter quelques résolutions suivant les efforts de Carême proposés traditionnellement par l’Église : le jeûne, l’aumône et la prière.  

 

Jeûner… Il s’agit de maîtriser nos avidités. Elles peuvent être multiples et peuvent concerner la nourriture, mais aussi d’autres lieux : écrans, réseaux sociaux, jeux, travail, cigarette… Une manière de retrouver notre liberté intérieure par rapport à tel comportement est d’éprouver notre aptitude à nous en passer. Jeûner est une manière d’enlever les ronces – ce qui nous enchaîne – qui étouffent l’action divine en nous, notre intimité avec notre Créateur, et empêchent notre accomplissement, notre bonheur. Nous pourrions ainsi noter dans notre cahier, ce dont il convient de jeûner et à quel degré (un peu moins chaque jour de telle dépendance, plus du tout pendant).

 

Pratiquer l’aumône… Le carême est l’occasion de partager : don en argent, en nourriture… aux personnes, associations. Mais plus fondamentalement, l’aumône est l’attitude qui nous ouvre aux autres, à leurs besoins. Il peut donc s’agir de manifester davantage de respect, d’attention, d’affection et de présence aux autres et en particulier envers les plus petits ! Nous pourrions ainsi noter dans notre cahier l’effort à faire envers notre prochain (un membre de la famille, un ami, un voisin, un paroissien, une personne âgée en EHPAD etc.) et décider du rythme de cet effort (une fois durant le Carême, toutes les semaines…)

 

Prier… Retrouvons le chemin de la prière, ce temps donné à Dieu pour converser avec Lui. Il s’agit de savoir se mettre à l’écart pour être dans l’intimité avec notre Seigneur : bien choisir son lieu, son moment… Nous pourrions inscrire dans notre cahier ce que nous prévoyons comme temps de prière appliquée (plus particulièrement une heure entre 14h et 15h tel jour de chaque semaine du Carême, tous les jours pendant un quart d’heure entre 7h et 7h15…). Et quel genre (méditation sur l’Évangile du jour ; prière d’intercessions, chapelet, messe de semaine, Adoration, neuvaines). Nous pourrions aussi choisir une lecture spirituelle suivie sur tout le temps du Carême (Vingt versets de l’Évangile de Saint Matthieu chaque jour entre 20h30 et 21h, un chapitre de « L’histoire d’une âme de Sainte-Thérèse de Lisieux chaque jour de 17h à 18h…).

 

Et surtout… Faire le point sur le cahier chaque jour sur ce que nous avons effectivement réalisé en rapport avec nos résolutions, sur ce que nous avons ressenti (plaisir, déplaisir, désintérêt, envie d’aller plus loin, envie d’abandonner, sursaut de volonté etc.)

 

Ci-dessous, la paroisse vous donne quelques rendez-vous qui peuvent nourrir votre Carême :

- Les messes 

- L'Adoration avec possibilité de se confesser

- Le chapelet médité en communauté

- La Lectio Divina communautaire (méditation de la Parole de Dieu en assemblée) avec tableau de maître et musique

- Le chemin de Croix

- La célébration du sacrement des malades

- Les vêpres

- La participation aux actions menées par "Les amis de Térésa"

Pour connaître les horaires, veuillez consulter la feuille de semaine :